Actualités de octobre 2015

  • 3

Un peu plus vers le sud

Category : Actualité

Hola la familia y los amigos,

Nous continuons notre descente vers le Sud. Pas de tricherie avec le bus ces derniers jours mais de belles étapes sur nos chevaux d’acier, fidèles malgré le terrain.

Les champs étaient encore assez gigantesques avant-hier et plein de beaux boeufs, vaches zé veaux. Paysage bientôt historique car la  légende du boeuf argentin tire à sa fin: le bétail est rassemblé de plus en plus dans des parcs près des fermes et sont pressés, bourrés d’antibiotiques etc… Ceci afin de laisser place au soja! On nous avait déjà fait le coup de la légende des belles suédoises, alors qu’évidemment, ce sont les Françaises les plus jolies…

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Le long des chemins et des routes, des oiseaux de toutes sortes nous accompagnent. On dirait qu’un enfant a rebattu les cartes corps/bec/queue/pattes des oiseaux européens, a rajouté du jaune et du vert et a lâché ses créations dans le ciel d’Argentine. Une réussite. Cela faisait partie du spectacle sur nos routes rectilignes. Route rectiligne qui aurait pu se montrer un peu monotone, mais pas du tout! En plus des oiseaux et des gens qui s’arrêtent pour bavasser, il y a la formidable variété du sol: dur et lisse, dur et caillouteux, blanc étincelant, poudreux, sableux. On a même pu expérimenter le très intéressant phénomène de « tôle ondulée », remember le film « le salaire de la peur ». Mais OUF, pas d’explosion à la clé comme pour Yves Montand, une nous a suffi…

Les gens de ce pays (bien sympas) ont bien du mal à prononcer prénom de Yves et le trouvent très court:

-Ybb?  Nada mas?

Pour le mien, c’est plus simple:

-Christina, como el presidente?

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Mais, ça, c’est fini car les élections ont eu lieu hier et Cristina (elle est appelée par son prénom) ne se représentait pas. Et pour la première fois de leur histoire politique, il y a ballotage, qui se dit comme en français avec un léger CH sur la dernière syllabe. Trop mignon.

C’est d’une cabane au creux de la Sierra Ventana que l’on a vu les Pumas batailler ferme contre les Wallabis. Cabane bienvenu après les 95 kms dans le froid de la dernière étape.

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Christou


  • 8

Pas à pas dans la pampa

Category : Actualité

Ou de coup de pédale en coup de pédale dans la pampa.
Ou pied à terre dans la boue de la nom de Dieu de pampa.
Si si, dans ces cas-là, les gros mots sont autorisés et même encouragés.

A Martin avec qui on avait partagé des routes de ville trouées,crevassees,blackboulées ou faites de terre, j’avais demandé comment étaient les routes en dehors de la ville: tierra?pierra?asfalto?
– si, si, asfalto, asfalto!

Asfalto d’accord, mais sur les nationales et quelques régionales. Lors de notre première étape, on a roulé sur de l’asphalte puis sur de la terre sans soucis(70 kms). Lors de la seconde étape, après la pluie de la nuit, la terre avait bien mouillé… De asfalto-asfalto, on est passés à bouillasso-bouillasso. On a fait 20 bornes en 3 heures. A la première intervention, le technicien était cool, à la troisieme beaucoup moins. Normal! On a revu nos plans, pris le bord de la nationale 3 très alfatee, très bruyante, très rectiligne.
Avec le vent dans le nez en prime, on est arrivés morts de chez mort au petit village où le camping annoncé était fermé…

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C’est dans ces moments de galère que le miracle se produit, vous avez tous connu ça.

Dépités par le camping fermé, on cherche une solution avec le monsieur sympa à l’entrée. Je crois comprendre qu’il y a un endroit près de la gare où des cyclistes de passage campent parfois. On se demande quel terrain vague craignos nous attend. Le terrain n’est pas vague, il y a un point d’eau ( un peu brinqueballant), les gens du village sont tous souriants et nous donnent des infos pratiques, les épiciers sont ravis de papoter avec nous, la lumière est magnifique et dans le petit buisson, un petit colibri vit sa vie… Et yv peut encore en prendre plein les mirettes avec la millième 504 argentine croisée. En effet, R12 et 504, plus ou moins éclairées, plus ou moins étanches sillonnent les routes de pierre, de terre ou d’asphalte de ce grand pays.

Soirée et nuit tranquille.

Troisième étape: du chemin d’herbe le matin, un coup de Condor Express et zag, nous voilà 200kms plus au sud, avec au fond de la sacoche, un saucisson délicieux donné par l’homme à qui j’avais demandé notre chemin.

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Christou


  • 1

Quitter Buenos Aires

Category : Actualité

Quitter une grande ville n’est jamais simple à vélo.

Après un passage à la gare routière, accolée à un impressionant bidonville, nous avons bricolé un départ le lundi matin mezclando vélo-Rer-velo-bus.Tickets en poche, nous avons encore pu profiter de la capitale latine.

Un dernier repas avec Hernan dans un resto typique nous a initiés au traditionnel parrilla (barbecue):  empanada en amuse-bouche (chausson de viande), boudin+rognon+intestins de boeuf grillés en entrée puis steaks variés, le tout avec des frites…Enrichis de la sorte, nous avons pédalé sans soucis dans la ville. Après un abrazo d’au revoir avec le généreux Hernan, nous avons réussi à retrouver des amis d’amis, Carlos et Claude, un argentin et une française. Peu de temps ensemble hélas mais un peu pour papoter voyage et politique. Politique bien présente puisque les Argentins choisissent leur nouveau président dimanche prochain! Il y a toujours des choix et des renoncements à faire en voyage comme dans la vie n’est-ce-pas: Carlos et Claude pouvaient nous emmener dans la BsAs culturelle mais Martin  à qui nous avions déjà annoncé des changements nous attendait.

Quoi que l’on fasse, on ne sait pas ce que ça remplace…

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Nous avons donc quitté ce couple bien sympa et rejoint la gare Constitucion pour prendre un train de banlieue. Dans la nuit, Yv et le Gps nous ont guidés jusqu’à la maison de notre hôte qui nous attendait sur le bord de la route depuis 1heure… Et là, nous avons plongé dans la vie de famille et avons ressenti, eux comme nous, beaucoup d’émotions : différences  de mode de vie, d’environnement, de langue et pourtant ensemble et bien ensemble. La petite Sofia de 6ans a eu bien du mal à comprendre ce que nous faisions chez elle. Dimanche en famille extraordinaire même  si la langue nous embête un peu. Je comprenais plutôt mieux le grand-père, un ronchon sympa qui trouve que les religions divisent les gens, ce qui n’a pas empêché  notre belle hôtesse Liliana de commencer le repas par la prière. Celle de dimanche soir était pour nous…

tmp_31902-20151017_215253-552131420Le dimanche en plein jour, j’ai vu que le quartier était un peu envahi de poubelles, de carcasses de bagnoles et d’égouts qui débordent. Certaines rues sont encore en terre dont celle où nous habitons. Martin nous accompagne jusqu’au rio de la Plata, l’estuaire  géant entre Buenos Aires et Montevideo en Uruguay. La balade nous fait flirter avec des bidonvilles géants et nous fait rouler sur des routes en piteux état. Jamais nous n’aurions fait cela sans notre guide argentin. On est loin de la jolie voie verte normande que  j’ai parcourue avec mon ami Christophe, fleurant bon la chataigne et longeant des prés verdoyants!

Le soir, j’ai proposé de préparer le repas pendant que nos hôtes se reposaient et que Yv travaillait. Ne connaissant pas la gazinière, j’ai demandé de l’aide à Andres, le fils aîné qui passait par là. J’ai commencé ma tambouille, cela dorait tranquillement, je me suis retournée pour prendre un oignon et là… EXPLOSION!!! Un peu sonnée, j’ai vu la famille arriver…Tout allait bien mais j’ai grillé un ticket de vie ce soir là… Andres était tout retourné, le pauvre. A table, je lui ai dit qu’on était les meilleurs cuisiniers du monde. Cela a fait rire ses parents, lui moins.

Lundi matin, Martin a la gentillesse de nous accompagner à la gare. Le train bondé est en retard à cause d’un accident sur la voie mais nous arrivons à temps à la gare routière pour  démonter les vélos et les caser dans la soute du bus.

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Trois heures plus tard, nous roulons dans la très horizontale pampa.

Christou


  • 2

Par delà l’Atlantique

Category : Actualité

Nuit d’avion, sommeil d’avion. Avec toute cette eau en dessous…
Petit café à l’aéroport de Sao Paulo.
Taxi nous attendant à Bs As, prévu par notre fantastique hôte de ces premiers jours argentins,Hernan Javier.
Le chauffeur roulait avec joie et liberté sur la bande d’arrêt d’urgence ou en double file sur les bretelles. Il avait quelques rudiments de français, comme par exemple « la chatte à ta mère « . Très arrangeant, nous lui avons dit que nous étions enchantés de son service. Il a beaucoup aimé « enchanté ». Un homme ouvert à toutes les facettes de notre langue,indiscutablement.

Et Buenos Aires. Entr’apercue mais sentie trois jours pleins (et nous ne la quittons que lundi.)
Ville colorée,pratique,bruyante,vivante,culturelle,en bordel,bidonvillesque et chic.
Ville sympa,arborée,odorante,étonnante où le vin est bon et où les danseurs de tango donnent des leçons de danse aux francais égarés. Comme j’avais envie de porter les jolies chaussures à talon de la gracieuse professeur plutôt que mes godillots hier soir…
Ville où les banderoles de protestations et revendications fleurissent dans le quartier de la place de Mai. Jeudi, nous sommes allés rejoindre les mères de cette place qui demandent justice pour leurs enfants disparus. Tous les jeudis, depuis plus de 30ans…Hernan, notre hôte, nous a dit qu’il y avait encore eu un enfant(enfant de disparu) qui a retrouvé sa famille la semaine dernière.

Hernan Javier

Hernan Javier

Nous préparons notre sortie de cette titanique cité pour quelques étapes dans la pampa. Mais avant, matches de rugby France-NouvelleZ et Argentine-Irlande. On soutiendra la France et l’Argentine!

Bien des bisous à tous.
Christou


  • 1

ca chauffe: j-2

Category : Actualité

Bonsoir a tous,

20151011_163448Petit message rapide a J-2…dernieres lessives, presque derniers bisous, repas faits de fonds de placards, ca commence a se finir.

Les listes de petites choses a faire ne desemplissent pas vite, c’est assez curieux.

Mardi matin, on part a velo de la maison pour la gare de montreuil sur ille, point de depart des grands explorateurs de ce monde! Puis Paris en Tgv ou nous esperons nous procurer des bike boxes (non, on ne dit pas ‘cartons a velos’ ) . Et un avion nous emportera vers sao paulo, pour le cafe du matin, et finalement a Buenos aires.

Les Argentins cyclistes ont repondu a nos appels: nous serons sous un toit les 4 premieres nuits .

Demain soir, diner avec les gazelles a Rennes…A plus tard.
BESOS.