Actualité

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Dernière étape

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Et oui, à un moment donné, c’est la dernière étape. Et tous les cyclos au long cours (plus d’un an disons) que l’on a croisés parlaient d’une dernière étape. Parfois un peu floue mais en tout cas dans les têtes. Sauf peut-être pour Kriss, l’Australienne, que je questionnais sur le lieu approximatif de sa fin de balade :

Je ne sais pas. J’ai 41 ans, pas de famille, pas d’enfants, pas de travail, pas de logement. J’ai mon vélo et l’ énergie pour le faire avancer, rien d’autre. Et j’aime ça. Alors rentrer…

Chacun son chemin, voilà.
Nous, on s’est retrouvés un peu « choses » en posant les vélos dans un petit garage de Cuzco mais bien heureux aussi : d’avoir pu accomplir la route prévue, d’avoir découvert le monde latino-américain, d’être encore vivants, mais aussi de rentrer retrouver nos deux gazelles, nos familles et nos copaings. Et retrouver aussi une vie plus tranquille en ce qui me concerne car le plein air et les émotions à gogo, c’est intense.

Tant de gens et de lieux marquants encore, dans et autour de la cité Inca. Entre autres, le très touristique et très fascinant Machu Picchu. Et pour les gens, toujours ravis et parfois émus des échanges avec les Péruviens d’ici, avec les latinos-touristes (du Mexique, du Chili, du Brésil, du Pérou…) et avec les gringos, surnoms des « blancs avec un peu plus de sous que le Péruvien moyen » genre nous.

On pourrait citer Steep, le sociologue Péruvien croisé en même temps que Jin le cycliste Coréen. Ou la vieille Cuzcoenne qui nous a guidés de ruelles en ruelles jusqu’à son resto préféré, accrochée à mon bras et bien décidée à voir Paris avant de mourir. Ou le motard turc venant du Canada et allant vers Ushuaïa. Ou l’instit Péruvienne qui trouve très intéressant le système d’hébergement Warmshowers ou Coachsurfing. Ou les cyclos espagnols qui nous ont persuadés de leur vendre ma selle. Ou Alexandro le Brésilien, en pleine crise de quarantaine, sur son vélo depuis plusieurs mois. Et qui m’a expliqué :

Bon, oui, c’est très sympa le vélo, mais je ne sais pas si je vais mieux. Je me sens vraiment pas devenu Bouddha.

Et Fransisco. Ce monsieur de 76ans, gérant de la très chouette auberge l’Estrellita, est un grand monsieur: boitant mais vaillant, causant et aidant, bourré de belle humanité. Mais pas fort pour donner un âge aux gringos: voyant Yv le premier jour, il lui a dit que c’était bien de pouvoir faire du vélo à 70ans ! Yv lui a précisé qu’il n’avait que 50 ans. Et Fransisco, hochant la tête, répétait : « No lo puedo creer, no lo puedo creer » (je ne peux pas le croire, je…). Evidemment, j’ai bien rigolé. Mais j’ai quand même joué les cartes Solidarité et Honnêteté en disant à notre Fransisco que j’avais aussi quelques cheveux blancs, mais pas beaucoup. Il faut dire que le troisième âge ici a le cheveu encore bien sombre. Les gènes Incas.

Avant la chouette auberge Estrellita, on avait passé 2 nuits dans un autre lieu, plus neuf mais manquant de fun. Notamment, le fond musical… Franchement, le « still loving you » de Scorpion à la flûte de Pan, c’était pas terrible.
En tout cas, c’est bien agréable de faire un peu le touriste: glandasse, glaces, photos pose, micro shopping etc… Moins de se faire couillonner en se faisant refourguer un faux billet de 50 soles, mais ça donne un jeu rigolo: le refiler au plus vite. Il m’a fallu plusieurs tentatives, ce qui m’a permis de jouer à la neuneu :

Faux, mon billet ? Mais comment est-ce possible ? Ah bon ? Mais à quoi voyez-vous ça ? Ah oui, comme vous avez l’oeil. Toutes mes excuses et oui bien sûr, j’ai un autre billet. Mais pourquoi y a t-il de faux billets ? Encore désolée, confuse même, et que fait la police ? Ah, elle est corrompue, oui évidemment, c’est moins facile. Dites dans la monnaie, vous ne m’avez pas glissé un faux billet ? Ah ah ah, oui bien sûr, c’est une boutade. Allez, hasta luego señor…

Avant toutes ces belles rencontres humaines, historiques et géographiques, on étaient allés acheter des billets de bus pour Lima, afin d’être certains de pouvoir s’extraire à temps de cette Cuzco, diablement coincée dans la (haute) montagne. On avait opté pour des sièges un peu plus chers mais garantis inclinables à 180 degrés… Je vais te m’envoyer une palette de rapporteurs en plastique aux compagnies de bus d’ici, qu’ils revoient les mesures d’angles… Inclinaison à 45 degrés entre épaule et cou après 24 heures dans ce bus menteur…

Attention, dernière étape’ ne veut pas dire ‘dernier article’ !


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On n’est pas des chiens !

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Vaste sujet, ma foi, auquel nous avons été confrontés pendant tout le voyage… Chiens de compagnie, de garde, de berger, sauvage ou amical, la liste est longue. Depuis l’Argentine, nous avons croisé foultitude de quadrupèdes le long des routes, dans les églises, aux portes des supermercados et dans les maisons de nos hôtes. Par milliers assurément, avec ou sans collier, avec ou sans rage (!).

Autant le dire tout de suite, le chien n’est pas toujours l’ami du cycliste ! Il n’est pas rare de le voir débouler de nulle part, babines retroussées, enjambant prestement le talus, bien décidé à se faire un jarret affûté. Défend-il son territoire ? Nous prend-il pour des jambons ambulants ? Sent-il l’européen colonisateur ? Ou joue-t-il les bravaches pour épater la galerie ? Difficile de le dire, nous avons rencontré tous les cas de figure…

chiens-1C’est au Pérou, avouons-le, que l’animal est le plus « sang chaud ». Nous en avons rencontrés quelques uns au Chili, certes, mais depuis la frontière bolivienne, la vigilance est devenue de rigueur. Petit, grand, jaune ou noir, il n’y a pas de morphotype du chien agressif. Même si c’est en campagne et dans les pueblitos que le risque est le plus grand.

En guise de parade, nous avons expérimenté plusieurs solutions. De l’accélération franche et nette, au cri perçant mêlant peur et colère, en passant par le doigt vengeur pointé sur la cible. Nous avons également essayé avec succès l’arrêt pur et simple ; l’animal à chaque fois s’est trouvé désarçonné de voir la cible mobile ainsi devenir menaçante ! Christou s’est même équipée sur la fin d’un bâton d’Eucalyptus stocké en travers du guidon.

20160112_092955chiens2Heureusement, la grande majorité de la gente canine que nous avons rencontée est amicale, même si bien souvent c’est par intérêt alimentaire. Parmi ceux-là, en vrac, les 2 jeunes chiens du camping de Panguipulli dans la région des lacs au Chili (pas impossible qu’il y ait encore des traces de papate sur la toile de tente et sur nos habits), les 2 ratiers de Geovanni à Juliaca (fans des bouchons plastique), ou encore ceux de l’école dans la forêt de valdivia, qui comme passe-temps favori, s’amusaient à courser le chat de la maison. Lequel, avouons-le à l’heure actuelle, est probablement « un peu sec » !

A l’heure de rentrer à la maison, je dédie cette petite prose à nos deux pensionnaires de beauséjour, Grisette et Hippo, que nous sommes impatients de retrouver !

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Un chien, quand c’est fatigué, ça dort partout… Même sous la menace d’un bus !!!


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C’est le Pérou !

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Hola la familia y los amigos,

Voilà une bonne dizaine de jours que nous pérouanisons…et que cela nous plait beaucoup.

J’ai quitté la Bolivie en faisant le don involontaire de ma veste bien utile et bien chère… En espérant qu’elle soit tombée dans une petite famille sympa… Indispensable contre le frais, le vent et l’humide des hauteurs, j’ai donc prié Santa Rayonna de la Bicicleta qu’il n’y ait ni frais, ni vent, ni humide. Mais il en est avec celle-là comme avec les autres saintes: elles n’entendent pas bien les prières. J’ai un peu caillé de Copacabana à Puno mais c’était si chouette de pédaler que j’ai oublié.

P1080252On ne sait pas si c’est parce que « altiplano » rime avec « vélo » mais en tout cas, on s’est régalés de la route assez facile, des paysages, des villages, des gens (dont quelques cyclos) . Dans les cyclos, beaucoup de Français, parce que la France est un pays de vélo. Et aussi Diego, le Colombiano… Ah, quel beau matin c’était… Les copines, je vous raconterai sa peau dorée, ses yeux verts lumière, son sourire soleil… Son vélo était à l’horizon que je goûtais encore ces merveilles. Que nous eûmes pu ne jamais connaître vu que ce jeune homme s’était fait agresser dans son propre pays: une voiture qui s’arrête devant son vélo et qui le menace avec une arme. Par chance, une autre voiture est arrivée qui a fait fuir les affreux. C’ est un scénario qui m’a traversé fugitivement l’esprit pour nous autres… Mais nous avons pu atteindre notre dernière étape, Cuzco, sans vivre cela. Donc, je n’en veux pas plus que ça à Santa Rayonna de la Bicicleta pour le temps frais : elle nous a protégés de l’agression et ne peut probablement faire plus d’une chose à la fois, contrairement aux géniales humaines que nous sommes.

P1080224A Juliaca, nous avons dormi chez le cycliste péruvien Geovanni, généreux comme c’est pas permis, défenseur du vélo dans son pays, intelligent, intéressant et doté d’une mémoire d’éléphant! Il est capable de nommer par leurs prénoms les Canadiens passés 6 mois avant ou l’Equatorienne passée l’an dernier. Epatant vu qu’il a déjà reçu plus de 150 cyclistes du monde entier ( sauf de la Corée du Nord, de l’Albanie, de l’Afrique noire…).

Sur l’altiplano, nous avons admiré les terrasses agricoles, les cimes des montagnes, les troupeaux de lamas, leurs bergers et leurs bergères. Les bébés lamas sont comme tous les bébés mammifères: troOOoop P1080247mignons. Leurs parents, quand ils redressent leur tête et ruminent en balançant le menton de droite à gauche ont l’air nettement plus con. Je ne sais pas si les bergères Emiliana ou Antonia, jupes élimées et cellulaires à l’oreille attendent un prince charmant. Nettement moins  charmant: les monceaux de sacs plastiques par endroits et l’air saturé des fumées de véhicules aux abords des villes. J’imaginais l’air pur entre les 3500 et 4300m où nous avons zigzagué et on trouve de quoi empoisonner les enfants d’ici… Je tiens ici à faire un clin d’oeil à mon camarade de collège très inintéressé par la géographie et très facétieux : seul le mot « altiplano » l’avait touché et il l’avait consciencieusement placé dans tous nos devoirs de géo de l’année, jusqu’à l’inévitable colle en juin.

Depuis la frontière bolivienne, nous nous serons arrêtés à Juli, Puno, Juliaca, Pucara, Santa Rosa, Sicuani et Quiquijara. Une petite journée de pause à Puno pour aller voir les fascinantes îles flottantes sur le lac Titicaca et pour … m’acheter une veste au mercado… Hébergement en dur chaque soir, car les nuits sont fraiches. De toutes sortes et à petits prix. A Sicuani ( que notre livre-guide trouve sans intérêt et qu’on a trouvée extra ), l’hôtel était plus classe que nos diverses pensions, avec carrelages, porte vitrée à l’entrée, registre d’inscription et clé pour la  chambre. Mais les fenêtres n’y sont pas étanches et le parquet sous la fenêtre ressemblait fort aux kaplas d’enfance de nos zozottes…

P1080263Alimentation très simple pour nous autres bien que le Pérou soit devenu ces dernières années un pays reconnu pour sa gastronomie. On pique-nique le midi et le soir, on mange dans des petits bouibouis capables de nous faire des bonnes assiettées pour 2 euros. Une légère overdose de riz (made in Peru) se profile mais ça ira. L’autre midi, on a mangé dans un de ces bouibouis, ce qui est rare en milieu d’étape mais il pleuvait trop. Yv a montré à la patronne le plat de poulet qu’il voulait manger. En fait de poulet, c’était du cochon d’Inde et j’étais bien contente d’avoir commandé une truite.

Cela ne l’a pas empêché d’arriver à Cuzco et de nous guider jusqu’à l’auberge dans un merdier de bus fantastique.

Et au compteur-vélo on pouvait lire : 3514 kms !


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Un dé à coudre de Bolivie

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Après une nuit de bus de chaud/froid, d’excès de vitesse du chauffeur mal-aimable et d’odeurs de pieds internationales, nous sommes arrivés à la frontière chilo-bolivienne. Il aura fallu 7 heures pour passer la ligne, l’Europe n’a pas fait de petits par ici. Et bienheureux que nous soyons passés: il fallait rendre le petit papier que l’on nous avait confié à l’entrée du Chili six semaines plus tôt, mais que Yv avait égaré…j’ai dû expliqué que nous étions ensemble mais que mon marido avait perdido le papelito porque il est un poco estupido.

P1080173Le douanier plein de compassion à mon égard a tamponné le visa de sortie du Chili en me souhaitons bon courage…
Après que j’ai aidé une bolivienne à remplir ses papiers frontaliers et que Yv ait échangé nos sous chiliens contre des brouzoufs boliviens, nous avons commencé à découvrir le pays. ABSOLUMENT conforme aux manuels de géo de notre ère lycéenne: des lamas à gogo, de l’altiplano et surtout les femmes portant grandes jupes à volants, chapeau melon sur la tête et tissus colorés noués dans le dos pour porter un bébé, des patates ou les deux. Coiffées de deux nattes, évidemment.

Journée de route encore jusqu’à la Paz. Pendant le voyage, j’ai papoté avec un trompettiste local qui aimerait bien pouvoir acheter un instrument en France parce que les trompettes vendues en Bolivie sont « made in China » et que c’est de la « mierda ». Yv, lui a discuté avec un homme en anglais car celui-ci allait à la Paz pour passer un examen d’anglais afin de devenir guide. Et pendant ce temps, nos vaillants petits vélos nous suivaient dans la soute du bus…
On avait tous les deux grande envie de repédaler à max, après cette pause tourisme super-chouette entre Santiago, Valparaiso, San Pedro. On avait quand même fait des balades de-ci de-là pendant cette quinzaine, à San Pedro mais aussi à Valparaiso. La virée depuis cette dernière  était de rejoindre Viña del Mar par la route côtière pour se faire un plan plage ( le seul de notre périple d’ailleurs). Parasols payants, zumba avec musique assourdissante, immeubles luxueux et tout le bazar. Disons que Viña del Mar est à Valparaiso ce que Nice est à Marseille ou ce que Dinard est à Montreuil sur Ille…

P1080177Nous avons donc repris le rythme rando-vélo à La Paz. Petit transfert en taxi d’abord, habilement suggéré par Yb, pour sortir de l’incroyable trou où se niche la capitale bolivienne et pour éviter de trop pédaler dans El Alto, bondée de bagnoles et un peu dangereuse. Mais des manifestants bloquaient la route, notre chauffeur nous a donc dépotés au coeur d’El Alto dans laquelle nous avons pédalé pendant 10 kms en mettant pied à terre tous les 100mètres pour contourner les groupes de manifestants, les tas de cailloux et les pneus qui finissaient de brûler. Ambiance!
Puis, nous avons roulé un peu plus vite mais pas trop quand même car on avait le souffle court ( pas facile facile l’effort physique à 4000m d’altitude) et un peu mal au crâne. On a machouillé des feuilles de coca et enduit nos tempes d’une huile essentielle spéciale « mal de tête » ( produit vendu par le Montreuillais Quentin sur le site Pennty Bio, site internet fait par un autre Montreuillais : that is the MONTREUIL POWER.  Merci pour ce don de départ Sophie ! ) . Jolie première étape bolivienne. Le lendemain, encore une belle étape avec un peu plus de souffle et beaucoup de paysages superbes, si on fait abstraction des sacs plastiques éparpillés partout… P1080129Mal de tête encore important pour Yb.  Et le surlendemain, on a rejoint la ville de Copacabana, en empruntant une route très pentue et très enjolivée par le majestueux lac Titicaca.  Etape fantastique. Des gens bien agréables partout dans cette Bolivie haut perchée mais beaucoup avec des chaussures de misère. Pays pauvre assurément.

D’où la précarité de certains hébergements: notre chambre de Tiquina proposait des toilettes bien dégueulasses à l’autre bout de la rue, la porte fermait avec un bout de bois et les draps étaient très sales. On s’est lavés avec l’eau que Yv a trouvée dans le bled, j’ai enlevé quelques ordures sous le lit. Puis, fatiguée de cette saleté, je me suis parfumée avec du Chanel n°5 et tout s’est éclairé: notre masure est devenue château. Ce parfum était un petit échantillon-cadeau, comme l’huile essentielle, comme bien d’autres choses que vous nous avez déposées chaleureusement  pour que notre voyage se passe au mieux. Tout a été utilisé, lu, écouté, bu, apprécié SAUF les chambres à air de Serge! Il nous reste deux bonnes semaines pour crever!!!

Petit passage dans ce pays sud-américain donc , mais  qui mériterait que l’on s’y attarde.

Nous voguons maintenant en plein Pérou… A suivre !!!

Muchos besos.
Christou

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Ca cale à Calama

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Ben non, en fait… San Pedro de Atacama n’aura pas été notre dernière étape au Chili ! Le bus de nuit que l’on devait prendre est resté coincé quelque part… Nous avons donc, en attendant ce bon Dieu de bus, passé une journée à Calama, ville minière au pays des mines de cuivre, une ressource importante du pays. Avec son toit d’église en cuivre, ses rues bazar, ses quelques traine-misères, ses petits restos cantine à 3000 pesos, sa messe très chantée et ses habitants typés d’ici, on a retrouvé du pur Chili.

A San Pedro, on avait perdu un peu le fil ; c’est une petite ville très coquette où les 2 cafés coûtent 3000 pesos, où l’on peut manger des sandwiches bio végétariens, où les chiliens résidents sont 2 fois moins nombreux que les Brésiliens-Argentins-Chiliens-Allemands-Portugais-Chinois-Français-Espagnols touristes, où on peut trouver des hôtels à 400 euros la nuit.

P1080061P1080067Et où les paysages alentour sont juste fantastiques !!! On a fait une excursion TopTourist pour aller voir des geysers au creux de la montagne au lever du soleil, on a pédalé (avec le souffle un peu court au début à cause que l’altitude) pour aller goûter une petite vallée toute douce et surtout déguster l’incroyablissime Valle de la Luna. De cet endroit similaire à la surface de la lune dit-on, (si ça se trouve, ça ressemble plus à Neptune mais d’ici à ce que ses feignasses de chercheurs-astronomes trouvent le moyen d’y aller…), nous avons de bien belles sensations en tête.

P1080106Et à San Pedro, on a aussi fêté le réveillon du jour de l’An. Pour l’occasion, on est allés au bouiboui du coin se ravitailler en cacahuètes, en empenadas au poulet et en cerises. Pour le vin, il fallait enjamber des packs de fanta orange et des cageots de salades fatiguées… Même à San Pedro, il n’ y a pas d’épicerie fine. Comme nous étions les ‘vieux’ de la chouette Auberge de jeunesse où nous résidions et comme la petite ville regorge de cafés zé de restos, on pensait déguster seuls notre fin festin. Et bien, pas du tout: nous étions 25 dans la courette de l’auberge, et c’était une belle, belle soirée joyeuse et cosmopolite.

Un truc clairement universel : le mal de tête du 1er janvier.

Dans ce coin du monde, on a refait le plein dans la série « animaux du monde »: lamas, flamants roses, vigognes et canards romantiques. NON, la vigogne n’est pas une cigogne qui vit ici, et OUI, le canard andin est romantique car si sa compagne meurt, il se laisse mourir de faim pour la rejoindre au paradis des amoureux…et vice.versa.

Autant que possible, tentons le tout pour le tout pour préserver notre jolie planète. Le vélo est une des options. Alors amis cyclistes Rennais, si vous présentez la photo qui suit chez le marchand de cycles Guédard, vous aurez 50% sur tous ses articles et un vélo gratuit. C’est le deal en échange de mon coup de pub en Amérique Latine!

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Notre virée bolivienne au prochain numéro de votre blog préféré.

Des bisous à vous tous.
Christou

 


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El año nuevo

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Hola companeros, hijas, padres !

San Pedro de Atacama sera notre dernière étape chilienne. Nous quittons ce grand et beau pays où les sourires et le pisco coulent à flot, et où nous étions riches!

C’est avec des bolivianos dans le porte-monnaie et de la poussière du désert dans les cheveux que l’on vous souhaite un FELIZ ANO.

Cariños para vosotros.

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Santiago et Valparaiso-O-o

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Hola que tal?
(Texte tape sur un clqvier Qwerty dont les deux tiers des touches sont effqcees et sans qccent. Fqut il que je vous qime…)

Ici, nous sommes en vacances du velo.

Nous avons quitte la ville de Temuco Dimanche dernier apres une nuit chez Lea, une tres chouette hotesse Warmshowers, une de plus. (WarmShowers=Duchas Calientes). Dans sa micro-maison, nous etions 4 cyclos francais et on a passe une bien bonne soiree tous les 5.

Apres une nuit de bus, nos velos dans la soute et nous dans un siege archi-inclinable, nous avons debarque a Valparaiso, cette ville dont nous avons tous reve un jour, comme le dit un ami. Apres un petit cafe sympa, nous avons enfourche nos montures et avons longe la cote ensoleillee. Puis, au pied de la colline ou etait notre auberge, nous avons defourche… et grimpe dans les rues et ruelles poetiques et vertigineusement colorees . Une journee d’enchantement et de lumiere. Nous avons ensuite laisse les velos en repos pour partir en viree a Santiago. Un peu de culture et de decouverte dans cette ville un peu chaude mais vivante et interessante : marche municipal grouillant de bouffe et de bazar, musee precolombien, colline pour le point de vue, musee des Droits de l’Homme  (Derechos Humanos),places et placettes et meme, au Centro Cultural, le visionnement d’un film de Kurosawa en version originale sous titree en espagnol (on a bien rigole et on a presque tout compris!). Nous avons egalement sillonne le quartier de notre belle hotesse Candy, le barrio Yungay, delicieux.

P1070972Candy qui rit et qui boit, qui aime et qui pense, Candy qui vit. Decidement, les femmes d’ici me plaisent beaucoup.

Encore un  marche fantastique que celui de Santiago. Comme celui de Granville ou des Lices ou de Combourg  ou de Caen ou de Begles … Chacun leur identite mais tous un endroit ou les echanges sont bons. Les marches font partie des grandes reussites humaines, n’est-ce pas.

Bon nombre d’hebergement en ‘dur’ donc ces derniers temps, une pause apres les campings tres divers et tres varies de ce pays, ne ressemblant pas beaucoup aux petits campings municipaux fleuris de la vallee de la Loire par exemple. Un de nos coups de coeur est celui de Conaripe au bord d’un lac. Il y avait bien une pancarte ou le mot CAMPING etait peinturlure. Une, puis deux, puis trois personnes sont venues nous  ouvrir  la barriere faite en palettes et en cageots et nous ont propose de choisir notre emplacement. Nous avons hesite entre le metre carre plein de trous derriere le tas de poutres et le metre carre plein de trous devant le cabanon en ruines. Notre choix fait, nous avons enjambe une brouette et trois enfants crassous qui n’ont pas loupe une miette de notre installation. Un spectacle pour eux : nous etions les premiers campeurs du lieu! Sourires et gentillesse nous ont convaincus que nous serions bien et nous l’avons ete. Le soir, la grande tablee familiale, de la grand-mere au nourrisson, nous a berces de ses rires tonitruants. Le matin, le proprietaire(aux tarifs defiant toute concurrence) nous a apporte un thermos d’eau chaude tandis  que son adorable petite-fille offrait a Yv des cerises pre-machees…

Nous avons quitte Santiago combles de culture et de chaleur humaine. Encore plus combles quand j’ai repere dans le guide un mouvement de militants cyclistes qui s’appelle ‘el movimiento de cyclistos furiosos’  et que de plus, j’ai compris que notre hotesse est une de ces  ‘cyclistes furieuses´. Je leur souhaite de reussir leurs actions pro-velo dans cette ville polluee de Santiago.

Ni chez Lidia, ni chez Lea, ni chez Candy, nous ne sommes arrives en pleine crise de couple comme chez Pablo notre hote de PuertoMontt…c’etait un  peu genant puis finalement assez cocasse. D’un commun accord, nous avons decide de leur parler car il n’etait pas possible de faire comme si de rien n’etait. En sortant de la douche, j’ai pris ma voix de femme mure et leur ai fait un discours sur les choses de la vie, sur les inevitables soucis, sur les difficultes de la vie a deux (je ne detaille pas, vous connaissez tous!), sur  les besoins de se retrouver et que bref, on pouvait aller ailleurs si necessaire. Mon espagnol de ‘mierda’ a du avoir du sens : on est restes chex eux et on a passe une bonne soiree!

Nous sommes sur les traces de Pablo Neruda , poete engage qui me plait beaucoup etdont nous commencons a bien connaitre sa vie : il est ne a Temuco , il a travaille a Santiago et avait une maison a Valparaiso ( un lieu magique…). Il  me vient du coup des envies de poesie et je vous depose ici une petite production sans chichi mais prometteuse je crois:

Voyage

A Chaiten on etait  zen,

A Cucao, il f’sait pas chaud,

A Dalcahue, du bon poulet,

A PuertoMont, bon Dieu que ca monte,

A Valdivia ah ouf c’est plat.

P1070975 P1070985 De retour a Valparaiso pour la soiree de Noel: pisco bien frais en terrasse, puis repas chouette acconpagne d’une papote avec un Argentin et deux Bresiliens et enfin un verre de vin le cul sur une marche a regarder les bateaux sous la lune. ( Avec une petite cigarette ROULEE pour moi,yessssSSSs,on a trouve du tabac ici.

Cette soiree douce et delicieuse nous a permis d’affronter la vague de desaccords assez muscles entre nous du jour de Noel et de continuer a s’emerveiller de cette ville fantastique. Fantastique, joyeuse, romantique, coloree, a visiter un jour…

Billet de bus en poche, nous partons tout a l’heure vers San Pedro de Atacama.

Buen año nuevo.

Besos

Christou

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Temuco Express !

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Samedi dernier, une grosse étape nous attendait de Villarica à Temuco.

Cinquième jour d’une série avec encore un peu de caillou, 90 kms avec une pointe de relief, un bout de 4 voies et toujours à porter, nos sacoches et mes fesses, il fallait se préparer.
Notre préparation digne des plus grands coachs :

  • en fin d’après midi le vendredi, étirements corrects pour une fois.
  • achats du pique-nique, de sucres pour la route et (une idée du patron) de boissons énergisantes, ce qu’on n’achète jamais.
  • le soir, diner avec féculents et bonne hydratation.
  • coucher assez tôt.
  • réveil de bonne heure et paquetage rapide.
  • petit déjeuner très équilibré autour de flocons d’avoine et de fruits secs
  • approvisionnement maximum en eau.
  • pour moi, reconcentration max car je ne fais pas 90 kms comme ça, comme certaines nanas du Val de Loire que je connais.

Nous sommes partis à l’heure prévue pour pouvoir être vers 18h à Temuco.
Quinze kilomètres plus tard, un mec s’arrêtait pour nous proposer de nous emmener avec son pick-up 50 kilomètres plus loin…

On ne savait plus très bien quoi faire de notre jerrican de Power Bull Truc.


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Ca fume !

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Salut à toutes et à tous de l’autre côté de les Océans,

Nous voilà dans la petite ville de Villarica, avec vue sur le fumotant volcan du même nom, coniquement irréprochable. (si, coniquement, ça existe).

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Des étapes variées depuis une bonne douzaine de jours qu’on a retrouvé le continent, dont 2 très très humides, plusieurs parfaites et d’autres ‘normales’. Tout le monde voit assez bien ce que peut être une étape humide; je m’attacherai donc, ci-P1070920après, à développer la notion d’étape parfaite, en insistant peut-être sur l’aspect philosophique alors même que les composantes logistiques, mécaniques, physiques et géographiques font partie du tout. Et ben, les gars, les filles, une étape parfaite, c’est vent dans le dos, du relief cool, des bonnes gens et du pinard à l’arrivée… Les bons jours, on flirte gaiement avec les lacs, les volcans, les petits bleds ‘ bazar à la chilienne’ et beaucoup de visages souvent souriants (toutes ces vies que l’on croise…) Les jours humides, on voit les gouttes tomber de son casque alors même que dans le guide, il est indiqué que l’on peut voir-je cite- le reflet des cimes enneigées se refléter dans l’ azur des lacs sublimes. Ces jours-là, on pique-nique en grelottant, l’autre jour sous un abri en tôle si bas que Yb devait courber l’échine. Les jours normaux, on est justes très contents d’être là.

Lors d’une de ces étapes, on a atteint le point le plus austral de notre virée et de notre vie. Ca m’a plu d’avoir cette pensée.Les matins de certaines étapes, parce qu’on n’a pu laver ou sécher, on renfile des fringues qui sentent le sanglier mort. Mais ça s’ estompe vite dans l’air frais chilien, tagada tsoin tsoin. Et puis c’est détendant de temps en temps d’être bien crado!

Ici comme ailleurs, on peut être ridicule. Voici mes 3 derniers moments fantastiques :

  • les gens d’ici parlent très peu anglais. J’ai donc félicité un Chilien qui parlait terriblement bien. Il m’a remercié et hilare, m’a dit être natif de Vancouver…
  • deux jeunes cyclos français avec qui on taillait une bavasse avaient l’insigne rouge de l’association Aides collé sur le genou. Je leur ai demandé des précisions sur leur action vélo/Aides. Ils m’ont répondu qu’ils n’ étaient aucunement militants. Par contre, ils avaient mis du straps rouge sur leur genou parce qu’ils avaient un début de tendinite…
  • un hôte cycliste avait un chapeau sur la tête genre Charlie Winston. J’ai voulu être agréable et lui faire remarquer son chic. Mais mes neurones ont mélangé les mots zapato et sombréro ( chaussure et chapeau) ce qui a donné: « mm, tu as sur la tête la même chaussure que Charlie Winston… »

Ici comme ailleurs, le ridicule ne tue pas.

Dans plusieurs villages, on a vu des affiches annonçant les prochaines simulations de tremblements de terre ou d’éruptions, afin que la population chilienne soit prête à affronter ces catastrophes. Il va peut-être être temps, en France, que l’on fasse un simulation de présidence française extrémiste non ? Ou mieux : il est temps de trouver des belles solutions politiques, associatives, personnelles pour que jamais, jamais une telle catastrophe ne puisse se produire.

Nos hôtes et hôtesses a Valdivia

Nos hôtes et hôtesses a Valdivia

Nos hôtesses à La Union

Nos hôtesses à La Union

L’autre jour à l’auberge de jeunesse de Valdivia, on nous a donné des oeufs. Cadeau de deux jeunes filles qui reprenaient l’avion de retour pour leur Finlande natale, et qui furent un îlot de blonditude dans cette contrée de superbruns. J’ai emmené les oeufs pour le pique-nique du lendemain sur la plage, qu’on a complétés avec du pain et de la salade. Comme les oeufs n’étaient pas cuits (c’est pas fastoche le finlandais), cela nous a fait un sandwich à la salade. Un peu juste à priori, mais on a achevé de se nourrir en se régalant du duo de dauphins qui passait et repassait devant nous.

Et  ici comme ailleurs, Noël se prépare. Avec les 20 degrés ambiants, le père Noël doit avoir bien chaud avec son gros manteau. Feliz Navidad a todos

Pour finir, un bisou spécial à Alejandro, natif d’ici, qui grandit auprès de ses chouettes parents adoptifs près du Mans.

Christou pour le texte,
Yb pour la mise en page, et la french touch « papier journal » dans ses godasses trempées


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Et le matériel dans tout ça ?

Category : Actualité

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C’est une question qu’on m’avait posée avant de partir…

Combien de sacoches ? Quelles fringues emporter, comment choisir entre le pull tricoté main et la polaire double épaisseur ? Faut-il un pneu de rechange, des rustines, des clés à molette, un cric, que sais-je ? Et les vélos, sont-ils boostés, avez-vous rajouté des vitesses, changé des pièces avant de partir ?

Maintenant que nous sommes à mi-chemin, faisons un point !

P1070611Les vélos sont toujours entiers, un rouge et un noir (bien qu’ils soient souvent gris avec la poussière), et globalement, ils tiennent le choc. Le choc des nids de poule,  des chemins de terre, et de pierre aussi. Impressionnant le nombre de chocs sur les caillasses de Patagonie qui nous ont fait s’imaginer que la roue avant allait plier en deux, ou le pneu éclater joyeusement dans un grand soulagement ! Et pourtant, à ce jour, rien, pas de crevaison, pas de roue changée, pas même un rayon de cassé. Juste quelques voilages bien naturels ; une jante ça respire oui môssieur…

La chambre à air de rechange est toujours sagement au fond de la sacoche cuisine. Merci Pierre-Yves, merci Schwalbe…

La trousse du mécanicien a quand même servi. Principalement pour démonter et remonter les vélos lors des transferts (avion, bus). Une clé anglaise pour les pédales et les roues à écrou, une clé allen pour les guidons. Et hop ! Coté réparation, un collier de serrage (genre pour durite de 504) gentiment offert par la papa de Matias à Bahia Blanca et deux achetés à Chaiten pour soulager mon porte-bagage avant, un bout de fil de fer gainé emprunté à Puerto cardenas pour consolider le porte-bagage arrière dont les soudures alu accusent leur age, un roulement de roue avant resserré du coté d’Aluminé dans une « Gomeria », et quelques coups de clé à rayon pour réaccorder « le chant des roues », comme le dit si bien Claude Marthaler.

P1070716 P1070717Il y a eu aussi un gros check-up à Trevelin, juste avant de passer la frontière Argentine-Chili, comme s’il fallait que nous soyons au top au contrôle de la douane. Nettoyage à fond de la transmission : chaine, pignons, plateaux. Ce n’était pas du luxe, avec la poussière de volcan rencontrée. Les maillons de la chaine ont pris du jeu… Il a fallu aussi resserrer les écrous de fixation du porte-bagage de Christou (monté neuf juste avant le départ) ; z’avaient un peu la bougeote !

Coté sacoches et leur contenu, c’est simple, chaque matin, on doit savoir compter jusqu’à 5, un point c’est tout. Une de guidon, deux à l’avant et deux à l’arrière. Perso, j’en ai une pour la cuisine, une autre pour la tente, une pour l’ordinateur (et les 12.000 chargeurs de batterie), et une de fringues. Christou, elle, a une sacoche « bouffe », une sacoche pharmacie, et deux sacoches de fringues ! Bah normal, c’est une fille, non ? Elle prévoit quand même de renvoyer quelques surplus par la poste prochainement, avec notre défunte tablette amputée de son écran tactile…

Pour voyager encore plus légers…