A la porte de la Patagonie
Category : Actualité
Hola la famila y los amigos y las amigas y los gatos,
Jour avec internet, chouette!
Il y a une bonne semaine qu’on a quitté la Sierra Ventana, cette jolie parenthèse de collines dans la pampa. Quelques jours de grand plat encore dont un très FarWest avec son vent sec, son désert humain, ses serpents et ses tatous !
Sur le chemin, nous avons pique-niqué devant un lycée rural. Les jeunes et leurs prof sont venus papoter. Beaucoup de questions de leur part: De quel pays êtes-vous? combien pèsent les vélos? Aimez-vous le « dulce leche »? (confiture de lait très répandue ici) et la question la plus difficile « Mais pourquoi vous faites ça? ». Avec mon espagnol bricolé, je me suis offert un petit discours sur l’importance de connaitre le monde et d’aller vers les autres, sur la possibilité de mieux se connaitre, sur le partage et blablabla. Il me semble avoir repéré quelques visages perplexes… Mais cela n’a pas empéché que l’on dorme dans le jardin de la prof d’anglais (merci Eugenia) le soir !
A propos des langues étrangères, comme de tous les apprentissages d’ailleurs, chacun retient selon son chemin et c’est rigolo. Un hôtelier sympa qui parlait un peu français ne savait pas dire « vélo » mais nous a expliqué un chemin en nous disant de « bien rouler parallèlement à la voie ferrée » et nous avait parlé la veille de « désillusion politique de la jeunesse ». Nous, nous savons parfaitement dire : « un verre de vin rouge nous ferait fichtrement plaisir » ou « vous avez internet dans votre bled de ploucs ? ».
Arrivés mercredi soir à Bahia Blanca chez le chouette cycliste Juan Matias et repartis le lendemain matin plein Ouest en bus. Nous gagnons en vitesse pour transformer nos vélos en magnifiques chrysalides.
Pourquoi plein Ouest? Parce que à Ushuïa, il fait -4 degrés, sans moi merci.
Plein Ouest jusqu’à la maison d’Olga, une quinquagénaire extra. Nous avons partagé du temps avec elle, ses amis et sa famille, du bonheur. Elle nous a fait visiter le petit musée d’histoire locale où elle travaille. Petit point culture gé : c’est dans ce coin du monde qu’ont vécu les plus gros dinosaures de la planète. Beaucoup d’émotions quand nous avons quitté cette Olga et sa bande.
Un poids cependant dans les dernières maisons qui nous ont formidablement accueillies: les clés, les grilles aux fenêtres, les recommandations nombreuses sur les vols. Or d’autres hôtes ont fait mention d’un pays de plus en plus sûr. Les uns voteront Macri, les autres Scioli, si on a bien compris (ballotage pour les présidentielles)
Une demi-journée de bus plus tard, nous avions sous nos yeux la grandiose silhouette de la Cordillière… Que les Argentins appellent Cordichère puisque tous les sons « ill » sont transformés en « ch ». Sinon, ce serait trop facile!
Nuit dans un hôtel un peu vieillot à Zapala mais très reposant après cette semaine très intense en bavardage et pédalage. On se repose avant la montagne…que l’on attaque dimanche ( 1er novembre).
Christou
1 Comment
Sylvie
4 novembre 2015 at 7:19Ola amigos. Vous avez l’air en pleine forme, tout beaux tout bronzés ça fait plaisir. Ici c’est l’automne et l’heure d’hiver ayant frappé, c’est plus facile de se lever, mais quitter et rentrer au bercail de nuit c’est un peu pénible, Heureusement il y a quelque moments de grâce comme le we dernier d’une exceptionnelle douceur où il a fait si bon de vivre en plein air. J’ai même vu une très belle et très longue étoile filante au dessus de la grande ourse lundi soir. Bon courage pour la montagne j’espère qu’Olga n’a pas tout sifflé ;o) muchos besos Sylvie