Pas à pas dans la pampa
Category : Actualité
Ou de coup de pédale en coup de pédale dans la pampa.
Ou pied à terre dans la boue de la nom de Dieu de pampa.
Si si, dans ces cas-là, les gros mots sont autorisés et même encouragés.
A Martin avec qui on avait partagé des routes de ville trouées,crevassees,blackboulées ou faites de terre, j’avais demandé comment étaient les routes en dehors de la ville: tierra?pierra?asfalto?
– si, si, asfalto, asfalto!
Asfalto d’accord, mais sur les nationales et quelques régionales. Lors de notre première étape, on a roulé sur de l’asphalte puis sur de la terre sans soucis(70 kms). Lors de la seconde étape, après la pluie de la nuit, la terre avait bien mouillé… De asfalto-asfalto, on est passés à bouillasso-bouillasso. On a fait 20 bornes en 3 heures. A la première intervention, le technicien était cool, à la troisieme beaucoup moins. Normal! On a revu nos plans, pris le bord de la nationale 3 très alfatee, très bruyante, très rectiligne.
Avec le vent dans le nez en prime, on est arrivés morts de chez mort au petit village où le camping annoncé était fermé…
C’est dans ces moments de galère que le miracle se produit, vous avez tous connu ça.
Dépités par le camping fermé, on cherche une solution avec le monsieur sympa à l’entrée. Je crois comprendre qu’il y a un endroit près de la gare où des cyclistes de passage campent parfois. On se demande quel terrain vague craignos nous attend. Le terrain n’est pas vague, il y a un point d’eau ( un peu brinqueballant), les gens du village sont tous souriants et nous donnent des infos pratiques, les épiciers sont ravis de papoter avec nous, la lumière est magnifique et dans le petit buisson, un petit colibri vit sa vie… Et yv peut encore en prendre plein les mirettes avec la millième 504 argentine croisée. En effet, R12 et 504, plus ou moins éclairées, plus ou moins étanches sillonnent les routes de pierre, de terre ou d’asphalte de ce grand pays.
Soirée et nuit tranquille.
Troisième étape: du chemin d’herbe le matin, un coup de Condor Express et zag, nous voilà 200kms plus au sud, avec au fond de la sacoche, un saucisson délicieux donné par l’homme à qui j’avais demandé notre chemin.
Christou