Ca fume !

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Ca fume !

Category : Actualité

Salut à toutes et à tous de l’autre côté de les Océans,

Nous voilà dans la petite ville de Villarica, avec vue sur le fumotant volcan du même nom, coniquement irréprochable. (si, coniquement, ça existe).

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Des étapes variées depuis une bonne douzaine de jours qu’on a retrouvé le continent, dont 2 très très humides, plusieurs parfaites et d’autres ‘normales’. Tout le monde voit assez bien ce que peut être une étape humide; je m’attacherai donc, ci-P1070920après, à développer la notion d’étape parfaite, en insistant peut-être sur l’aspect philosophique alors même que les composantes logistiques, mécaniques, physiques et géographiques font partie du tout. Et ben, les gars, les filles, une étape parfaite, c’est vent dans le dos, du relief cool, des bonnes gens et du pinard à l’arrivée… Les bons jours, on flirte gaiement avec les lacs, les volcans, les petits bleds ‘ bazar à la chilienne’ et beaucoup de visages souvent souriants (toutes ces vies que l’on croise…) Les jours humides, on voit les gouttes tomber de son casque alors même que dans le guide, il est indiqué que l’on peut voir-je cite- le reflet des cimes enneigées se refléter dans l’ azur des lacs sublimes. Ces jours-là, on pique-nique en grelottant, l’autre jour sous un abri en tôle si bas que Yb devait courber l’échine. Les jours normaux, on est justes très contents d’être là.

Lors d’une de ces étapes, on a atteint le point le plus austral de notre virée et de notre vie. Ca m’a plu d’avoir cette pensée.Les matins de certaines étapes, parce qu’on n’a pu laver ou sécher, on renfile des fringues qui sentent le sanglier mort. Mais ça s’ estompe vite dans l’air frais chilien, tagada tsoin tsoin. Et puis c’est détendant de temps en temps d’être bien crado!

Ici comme ailleurs, on peut être ridicule. Voici mes 3 derniers moments fantastiques :

  • les gens d’ici parlent très peu anglais. J’ai donc félicité un Chilien qui parlait terriblement bien. Il m’a remercié et hilare, m’a dit être natif de Vancouver…
  • deux jeunes cyclos français avec qui on taillait une bavasse avaient l’insigne rouge de l’association Aides collé sur le genou. Je leur ai demandé des précisions sur leur action vélo/Aides. Ils m’ont répondu qu’ils n’ étaient aucunement militants. Par contre, ils avaient mis du straps rouge sur leur genou parce qu’ils avaient un début de tendinite…
  • un hôte cycliste avait un chapeau sur la tête genre Charlie Winston. J’ai voulu être agréable et lui faire remarquer son chic. Mais mes neurones ont mélangé les mots zapato et sombréro ( chaussure et chapeau) ce qui a donné: « mm, tu as sur la tête la même chaussure que Charlie Winston… »

Ici comme ailleurs, le ridicule ne tue pas.

Dans plusieurs villages, on a vu des affiches annonçant les prochaines simulations de tremblements de terre ou d’éruptions, afin que la population chilienne soit prête à affronter ces catastrophes. Il va peut-être être temps, en France, que l’on fasse un simulation de présidence française extrémiste non ? Ou mieux : il est temps de trouver des belles solutions politiques, associatives, personnelles pour que jamais, jamais une telle catastrophe ne puisse se produire.

Nos hôtes et hôtesses a Valdivia

Nos hôtes et hôtesses a Valdivia

Nos hôtesses à La Union

Nos hôtesses à La Union

L’autre jour à l’auberge de jeunesse de Valdivia, on nous a donné des oeufs. Cadeau de deux jeunes filles qui reprenaient l’avion de retour pour leur Finlande natale, et qui furent un îlot de blonditude dans cette contrée de superbruns. J’ai emmené les oeufs pour le pique-nique du lendemain sur la plage, qu’on a complétés avec du pain et de la salade. Comme les oeufs n’étaient pas cuits (c’est pas fastoche le finlandais), cela nous a fait un sandwich à la salade. Un peu juste à priori, mais on a achevé de se nourrir en se régalant du duo de dauphins qui passait et repassait devant nous.

Et  ici comme ailleurs, Noël se prépare. Avec les 20 degrés ambiants, le père Noël doit avoir bien chaud avec son gros manteau. Feliz Navidad a todos

Pour finir, un bisou spécial à Alejandro, natif d’ici, qui grandit auprès de ses chouettes parents adoptifs près du Mans.

Christou pour le texte,
Yb pour la mise en page, et la french touch « papier journal » dans ses godasses trempées


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