C’est le Pérou !
Category : Actualité
Hola la familia y los amigos,
Voilà une bonne dizaine de jours que nous pérouanisons…et que cela nous plait beaucoup.
J’ai quitté la Bolivie en faisant le don involontaire de ma veste bien utile et bien chère… En espérant qu’elle soit tombée dans une petite famille sympa… Indispensable contre le frais, le vent et l’humide des hauteurs, j’ai donc prié Santa Rayonna de la Bicicleta qu’il n’y ait ni frais, ni vent, ni humide. Mais il en est avec celle-là comme avec les autres saintes: elles n’entendent pas bien les prières. J’ai un peu caillé de Copacabana à Puno mais c’était si chouette de pédaler que j’ai oublié.
On ne sait pas si c’est parce que « altiplano » rime avec « vélo » mais en tout cas, on s’est régalés de la route assez facile, des paysages, des villages, des gens (dont quelques cyclos) . Dans les cyclos, beaucoup de Français, parce que la France est un pays de vélo. Et aussi Diego, le Colombiano… Ah, quel beau matin c’était… Les copines, je vous raconterai sa peau dorée, ses yeux verts lumière, son sourire soleil… Son vélo était à l’horizon que je goûtais encore ces merveilles. Que nous eûmes pu ne jamais connaître vu que ce jeune homme s’était fait agresser dans son propre pays: une voiture qui s’arrête devant son vélo et qui le menace avec une arme. Par chance, une autre voiture est arrivée qui a fait fuir les affreux. C’ est un scénario qui m’a traversé fugitivement l’esprit pour nous autres… Mais nous avons pu atteindre notre dernière étape, Cuzco, sans vivre cela. Donc, je n’en veux pas plus que ça à Santa Rayonna de la Bicicleta pour le temps frais : elle nous a protégés de l’agression et ne peut probablement faire plus d’une chose à la fois, contrairement aux géniales humaines que nous sommes.
A Juliaca, nous avons dormi chez le cycliste péruvien Geovanni, généreux comme c’est pas permis, défenseur du vélo dans son pays, intelligent, intéressant et doté d’une mémoire d’éléphant! Il est capable de nommer par leurs prénoms les Canadiens passés 6 mois avant ou l’Equatorienne passée l’an dernier. Epatant vu qu’il a déjà reçu plus de 150 cyclistes du monde entier ( sauf de la Corée du Nord, de l’Albanie, de l’Afrique noire…).
Sur l’altiplano, nous avons admiré les terrasses agricoles, les cimes des montagnes, les troupeaux de lamas, leurs bergers et leurs bergères. Les bébés lamas sont comme tous les bébés mammifères: troOOoop mignons. Leurs parents, quand ils redressent leur tête et ruminent en balançant le menton de droite à gauche ont l’air nettement plus con. Je ne sais pas si les bergères Emiliana ou Antonia, jupes élimées et cellulaires à l’oreille attendent un prince charmant. Nettement moins charmant: les monceaux de sacs plastiques par endroits et l’air saturé des fumées de véhicules aux abords des villes. J’imaginais l’air pur entre les 3500 et 4300m où nous avons zigzagué et on trouve de quoi empoisonner les enfants d’ici… Je tiens ici à faire un clin d’oeil à mon camarade de collège très inintéressé par la géographie et très facétieux : seul le mot « altiplano » l’avait touché et il l’avait consciencieusement placé dans tous nos devoirs de géo de l’année, jusqu’à l’inévitable colle en juin.
Depuis la frontière bolivienne, nous nous serons arrêtés à Juli, Puno, Juliaca, Pucara, Santa Rosa, Sicuani et Quiquijara. Une petite journée de pause à Puno pour aller voir les fascinantes îles flottantes sur le lac Titicaca et pour … m’acheter une veste au mercado… Hébergement en dur chaque soir, car les nuits sont fraiches. De toutes sortes et à petits prix. A Sicuani ( que notre livre-guide trouve sans intérêt et qu’on a trouvée extra ), l’hôtel était plus classe que nos diverses pensions, avec carrelages, porte vitrée à l’entrée, registre d’inscription et clé pour la chambre. Mais les fenêtres n’y sont pas étanches et le parquet sous la fenêtre ressemblait fort aux kaplas d’enfance de nos zozottes…
Alimentation très simple pour nous autres bien que le Pérou soit devenu ces dernières années un pays reconnu pour sa gastronomie. On pique-nique le midi et le soir, on mange dans des petits bouibouis capables de nous faire des bonnes assiettées pour 2 euros. Une légère overdose de riz (made in Peru) se profile mais ça ira. L’autre midi, on a mangé dans un de ces bouibouis, ce qui est rare en milieu d’étape mais il pleuvait trop. Yv a montré à la patronne le plat de poulet qu’il voulait manger. En fait de poulet, c’était du cochon d’Inde et j’étais bien contente d’avoir commandé une truite.
Cela ne l’a pas empêché d’arriver à Cuzco et de nous guider jusqu’à l’auberge dans un merdier de bus fantastique.
Et au compteur-vélo on pouvait lire : 3514 kms !
5 Comments
Bidu
21 janvier 2016 at 8:12Extra !
Et comment on dit ‘Cochon d’inde’ en péruvien ? Hum ? Allez, si, si, je suis sûr que vous avez appris…
Marrant ce passage sur les menus, je parlais justement avec Yves sur WhatsApp de la saturation du ‘Pollo con arroz’ (entretemps, j’ai trouvé la bonne orthographe ;-))
Christine
22 janvier 2016 at 3:20On dit « CUY AL HORNO » : cochon d’inde au four !
entre le lapin et la caille, avec du gras en plus 🙂
Bruno
27 janvier 2016 at 5:35En fait, ce que je voulais te faire écrire c’est comment ON PRONONCE « Cochon d’inde »… 😉
Christine
27 janvier 2016 at 6:47KOUI
Bruno
1 février 2016 at 10:45Ah bah, c’est plutôt décevant…
En Equateur, en tout cas, ça se prononce réellement « Couille » ! Et ça c’est nettement plus drole non ?
Ouais, bon, ok…