Un dé à coudre de Bolivie
Category : Actualité
Après une nuit de bus de chaud/froid, d’excès de vitesse du chauffeur mal-aimable et d’odeurs de pieds internationales, nous sommes arrivés à la frontière chilo-bolivienne. Il aura fallu 7 heures pour passer la ligne, l’Europe n’a pas fait de petits par ici. Et bienheureux que nous soyons passés: il fallait rendre le petit papier que l’on nous avait confié à l’entrée du Chili six semaines plus tôt, mais que Yv avait égaré…j’ai dû expliqué que nous étions ensemble mais que mon marido avait perdido le papelito porque il est un poco estupido.
Le douanier plein de compassion à mon égard a tamponné le visa de sortie du Chili en me souhaitons bon courage…
Après que j’ai aidé une bolivienne à remplir ses papiers frontaliers et que Yv ait échangé nos sous chiliens contre des brouzoufs boliviens, nous avons commencé à découvrir le pays. ABSOLUMENT conforme aux manuels de géo de notre ère lycéenne: des lamas à gogo, de l’altiplano et surtout les femmes portant grandes jupes à volants, chapeau melon sur la tête et tissus colorés noués dans le dos pour porter un bébé, des patates ou les deux. Coiffées de deux nattes, évidemment.
Journée de route encore jusqu’à la Paz. Pendant le voyage, j’ai papoté avec un trompettiste local qui aimerait bien pouvoir acheter un instrument en France parce que les trompettes vendues en Bolivie sont « made in China » et que c’est de la « mierda ». Yv, lui a discuté avec un homme en anglais car celui-ci allait à la Paz pour passer un examen d’anglais afin de devenir guide. Et pendant ce temps, nos vaillants petits vélos nous suivaient dans la soute du bus…
On avait tous les deux grande envie de repédaler à max, après cette pause tourisme super-chouette entre Santiago, Valparaiso, San Pedro. On avait quand même fait des balades de-ci de-là pendant cette quinzaine, à San Pedro mais aussi à Valparaiso. La virée depuis cette dernière était de rejoindre Viña del Mar par la route côtière pour se faire un plan plage ( le seul de notre périple d’ailleurs). Parasols payants, zumba avec musique assourdissante, immeubles luxueux et tout le bazar. Disons que Viña del Mar est à Valparaiso ce que Nice est à Marseille ou ce que Dinard est à Montreuil sur Ille…
Nous avons donc repris le rythme rando-vélo à La Paz. Petit transfert en taxi d’abord, habilement suggéré par Yb, pour sortir de l’incroyable trou où se niche la capitale bolivienne et pour éviter de trop pédaler dans El Alto, bondée de bagnoles et un peu dangereuse. Mais des manifestants bloquaient la route, notre chauffeur nous a donc dépotés au coeur d’El Alto dans laquelle nous avons pédalé pendant 10 kms en mettant pied à terre tous les 100mètres pour contourner les groupes de manifestants, les tas de cailloux et les pneus qui finissaient de brûler. Ambiance!
Puis, nous avons roulé un peu plus vite mais pas trop quand même car on avait le souffle court ( pas facile facile l’effort physique à 4000m d’altitude) et un peu mal au crâne. On a machouillé des feuilles de coca et enduit nos tempes d’une huile essentielle spéciale « mal de tête » ( produit vendu par le Montreuillais Quentin sur le site Pennty Bio, site internet fait par un autre Montreuillais : that is the MONTREUIL POWER. Merci pour ce don de départ Sophie ! ) . Jolie première étape bolivienne. Le lendemain, encore une belle étape avec un peu plus de souffle et beaucoup de paysages superbes, si on fait abstraction des sacs plastiques éparpillés partout… Mal de tête encore important pour Yb. Et le surlendemain, on a rejoint la ville de Copacabana, en empruntant une route très pentue et très enjolivée par le majestueux lac Titicaca. Etape fantastique. Des gens bien agréables partout dans cette Bolivie haut perchée mais beaucoup avec des chaussures de misère. Pays pauvre assurément.
D’où la précarité de certains hébergements: notre chambre de Tiquina proposait des toilettes bien dégueulasses à l’autre bout de la rue, la porte fermait avec un bout de bois et les draps étaient très sales. On s’est lavés avec l’eau que Yv a trouvée dans le bled, j’ai enlevé quelques ordures sous le lit. Puis, fatiguée de cette saleté, je me suis parfumée avec du Chanel n°5 et tout s’est éclairé: notre masure est devenue château. Ce parfum était un petit échantillon-cadeau, comme l’huile essentielle, comme bien d’autres choses que vous nous avez déposées chaleureusement pour que notre voyage se passe au mieux. Tout a été utilisé, lu, écouté, bu, apprécié SAUF les chambres à air de Serge! Il nous reste deux bonnes semaines pour crever!!!
Petit passage dans ce pays sud-américain donc , mais qui mériterait que l’on s’y attarde.
Nous voguons maintenant en plein Pérou… A suivre !!!
Muchos besos.
Christou
4 Comments
Lemarié
12 janvier 2016 at 10:00Si ça voyage, on goûterait bien à cette mythique feuille de coca !
Christine
14 janvier 2016 at 8:30on en rapportera !
actuellement, on en boit tous les jours…
jc
13 janvier 2016 at 6:19bon ,en somme c’est le Pérou 🙂
zézile
19 janvier 2016 at 9:56coca se met à la feuille!!!
dingo!!!