Santiago et Valparaiso-O-o
Category : Actualité
Hola que tal?
(Texte tape sur un clqvier Qwerty dont les deux tiers des touches sont effqcees et sans qccent. Fqut il que je vous qime…)
Ici, nous sommes en vacances du velo.
Nous avons quitte la ville de Temuco Dimanche dernier apres une nuit chez Lea, une tres chouette hotesse Warmshowers, une de plus. (WarmShowers=Duchas Calientes). Dans sa micro-maison, nous etions 4 cyclos francais et on a passe une bien bonne soiree tous les 5.
Apres une nuit de bus, nos velos dans la soute et nous dans un siege archi-inclinable, nous avons debarque a Valparaiso, cette ville dont nous avons tous reve un jour, comme le dit un ami. Apres un petit cafe sympa, nous avons enfourche nos montures et avons longe la cote ensoleillee. Puis, au pied de la colline ou etait notre auberge, nous avons defourche… et grimpe dans les rues et ruelles poetiques et vertigineusement colorees . Une journee d’enchantement et de lumiere. Nous avons ensuite laisse les velos en repos pour partir en viree a Santiago. Un peu de culture et de decouverte dans cette ville un peu chaude mais vivante et interessante : marche municipal grouillant de bouffe et de bazar, musee precolombien, colline pour le point de vue, musee des Droits de l’Homme (Derechos Humanos),places et placettes et meme, au Centro Cultural, le visionnement d’un film de Kurosawa en version originale sous titree en espagnol (on a bien rigole et on a presque tout compris!). Nous avons egalement sillonne le quartier de notre belle hotesse Candy, le barrio Yungay, delicieux.
Candy qui rit et qui boit, qui aime et qui pense, Candy qui vit. Decidement, les femmes d’ici me plaisent beaucoup.
Encore un marche fantastique que celui de Santiago. Comme celui de Granville ou des Lices ou de Combourg ou de Caen ou de Begles … Chacun leur identite mais tous un endroit ou les echanges sont bons. Les marches font partie des grandes reussites humaines, n’est-ce pas.
Bon nombre d’hebergement en ‘dur’ donc ces derniers temps, une pause apres les campings tres divers et tres varies de ce pays, ne ressemblant pas beaucoup aux petits campings municipaux fleuris de la vallee de la Loire par exemple. Un de nos coups de coeur est celui de Conaripe au bord d’un lac. Il y avait bien une pancarte ou le mot CAMPING etait peinturlure. Une, puis deux, puis trois personnes sont venues nous ouvrir la barriere faite en palettes et en cageots et nous ont propose de choisir notre emplacement. Nous avons hesite entre le metre carre plein de trous derriere le tas de poutres et le metre carre plein de trous devant le cabanon en ruines. Notre choix fait, nous avons enjambe une brouette et trois enfants crassous qui n’ont pas loupe une miette de notre installation. Un spectacle pour eux : nous etions les premiers campeurs du lieu! Sourires et gentillesse nous ont convaincus que nous serions bien et nous l’avons ete. Le soir, la grande tablee familiale, de la grand-mere au nourrisson, nous a berces de ses rires tonitruants. Le matin, le proprietaire(aux tarifs defiant toute concurrence) nous a apporte un thermos d’eau chaude tandis que son adorable petite-fille offrait a Yv des cerises pre-machees…
Nous avons quitte Santiago combles de culture et de chaleur humaine. Encore plus combles quand j’ai repere dans le guide un mouvement de militants cyclistes qui s’appelle ‘el movimiento de cyclistos furiosos’ et que de plus, j’ai compris que notre hotesse est une de ces ‘cyclistes furieuses´. Je leur souhaite de reussir leurs actions pro-velo dans cette ville polluee de Santiago.
Ni chez Lidia, ni chez Lea, ni chez Candy, nous ne sommes arrives en pleine crise de couple comme chez Pablo notre hote de PuertoMontt…c’etait un peu genant puis finalement assez cocasse. D’un commun accord, nous avons decide de leur parler car il n’etait pas possible de faire comme si de rien n’etait. En sortant de la douche, j’ai pris ma voix de femme mure et leur ai fait un discours sur les choses de la vie, sur les inevitables soucis, sur les difficultes de la vie a deux (je ne detaille pas, vous connaissez tous!), sur les besoins de se retrouver et que bref, on pouvait aller ailleurs si necessaire. Mon espagnol de ‘mierda’ a du avoir du sens : on est restes chex eux et on a passe une bonne soiree!
Nous sommes sur les traces de Pablo Neruda , poete engage qui me plait beaucoup etdont nous commencons a bien connaitre sa vie : il est ne a Temuco , il a travaille a Santiago et avait une maison a Valparaiso ( un lieu magique…). Il me vient du coup des envies de poesie et je vous depose ici une petite production sans chichi mais prometteuse je crois:
Voyage
A Chaiten on etait zen,
A Cucao, il f’sait pas chaud,
A Dalcahue, du bon poulet,
A PuertoMont, bon Dieu que ca monte,
A Valdivia ah ouf c’est plat.
De retour a Valparaiso pour la soiree de Noel: pisco bien frais en terrasse, puis repas chouette acconpagne d’une papote avec un Argentin et deux Bresiliens et enfin un verre de vin le cul sur une marche a regarder les bateaux sous la lune. ( Avec une petite cigarette ROULEE pour moi,yessssSSSs,on a trouve du tabac ici.
Cette soiree douce et delicieuse nous a permis d’affronter la vague de desaccords assez muscles entre nous du jour de Noel et de continuer a s’emerveiller de cette ville fantastique. Fantastique, joyeuse, romantique, coloree, a visiter un jour…
Billet de bus en poche, nous partons tout a l’heure vers San Pedro de Atacama.
Buen año nuevo.
Besos
Christou