Croatie
25 mai a Keszthely (1892 kms)
Dovidenja Croatia
Dobardan Hungary ! Depuis l'ile de Mali Losinj et Osor, nous avons tracé vers le nord en direction de Cres (pause baignades de 2 jours), Merag (ferry), l'ile de Krk (prononcer Keurk), Nivijce (son camping plein de moustiques) et Rijeka (sa fausse AJ de luxe), avec encore et toujours des étapes de montagne, des côtes a 8-10%, et une chaleur tres présente. Puis plein est vers Zagreb mais cette fois-ci en train (parce que faut pas pousser quand meme !).
Avis aux cyclos, la croatie est définitivement un pays difficile pour les 2 roues NON motorisés chargés (relief, route côtiere trop fréquentée, température). Privilégiez les îles, les ferries, les criques, les bains et les bieres bien fraîches (Ozjusko, Karlovać).
Le coup du laptop
Non, ce n'est pas une nouvelle figure acrobatique. Mais plutôt la mésaventure qui nous est arrivée a Zagreb. Journée de repos, de shopping pour les filles et de travail pour moi. Sur le chemin de l'internet café, boum, la laniere du sac contenant le portable lache ; v'la le portable par terre, sur la route, en plein Zagreb. Résultat : un écran qui rend l'âme, et un gars qui ne peut plus bosser.
Dans mon malheur, un bonheur : les retrouvailles avec Tomislav (le cyclo rencontré dans le ferry) et sa femme Petra. Tomislav va d'abord m'accompagner pour en acheter un autre, puis m'aider a reconfigurer la nouvelle machine (il est informaticien !!!). Bref un gars en or... Et quelle belle soirée passée en leur compagnie sur une terrasse surplombant Zagreb.
Seule ombre au tableau, le clavier est QWERTZ et de surcroît croate !
Services publics croates
L'ancien laptop est renvoyé a notre SDF (Secrétariat de Direction Fixe) a Caen. Promesse d'acheminement en 4-5 jours et pour pas cher (167 kunas). Reste a savoir si le colis arrivera... car nous attendons toujours un colis envoyé en express, en poste restante, par notre SDF a Rijeka. Quelle déception : cette idée de poste restante nous semblait si romantique ! Par contre, accueil chaleureux et disponibilité des petits postiers.
Coté SNCF Croate, notons des tarifs raisonnables pour les 2 pattes mais farfelus pour les 2 roues. 70 kunas par vélo pour le Rijeka-Zagreb et 41 pour les 4 sur le Zagreb-Murakerestúr (le premier qui trouve ce village sur la carte gagne une photo de nous 4 dédicacée). D'autre part, les guichetieres autorisent les bicyclettes dans tous les trains tandis que les chefs de train les refusent ă priori... La coordination croate, coco, c'est coton (a dire tres vite).
Indice : nous voila en Hongrie, pres du lac Balaton, pour 10 jours de vacances.
Information : un euro = 7.3 kunas et 242 forints
Yves
15 mai à Osor (1614 kms)
Tant qu'on pédale, on avance...
Après Trogir (une belle petite cité médiévale inscrite au patrimoine de l'Humanité, comme le palais de Split) et sa soirée élections, nous avons roulé jusqu'à Sibenik sur une route un peu peuplée mais jolie tout de même, notamment sa partie “irlandaise”: petits murets de pierre, ciel gris, et vertes prairies parsemées d'oliviers (pour nous rappeler que nous n'étions pas en terre celte). Ils ont d'ailleurs de quoi faire 22 fois le tour de la Terre avec des murets, ces croates: leur terre est caillouteuse à souhait, même dans les campings ! La question étant : est-ce bien utile de faire 22 fois le tour de la Terre avec des murets de pierres croates?
Après Sibenik et son camping gigantesque, nous sommes allés à Pakostane par une route pas rigolote du tout. Nous avons d'ailleurs fait un point en route pour savoir si on prenait le bus... Heureusement, la police croate veillait. Elle nous a klaxonné pour nous demander...de prendre moins de place sur la route ! Yves leur a dit des choses inénarrables ici, par égard envers nos lecteurs sensibles.
Le camping de Pakostane, tenu par des allemands et peuplé d'allemands, a été bien ressourçant. Par délicatesse, nous ne leur avons pas dit que nous fêtions la victoire du 8 mai 45 : nous nous sommes payés des calamars frits, du poulet, des frites et de la bière pression. Nous n'étions pas trop chauds pour aller jusqu'à Zadar par la route de la veille. En étudiant la carte et les horaires de ferry, Yves nous a dégoté un passage pas bête par une île. C'est intelligent les garçons (des fois).
L'île aux serpents
Mercredi 9 mai, nous avons donc embarqué vers l'île de Pasman. Trafic immédiatement plus humain , paysages charmants et relief correct. Par contre, la route était jonchée de vipères gigantesques écrasées... Disons qu'il y avait de-ci, de-là, des vipères écrasées. Oui, mais il en avait aussi des vivantes! Quand j'ai repris mon vélo le midi, j'en ai vu une qui fonçait vers moi, j'ai fait ce que toute personne sensée aurait fait : j'ai lâché mon vélo, j'ai couru dans la direction opposée et j'ai crié “yainserpenténormeilestsupergroscestune vipère”. Le soir, à l'Auberge de jeunesse de Zadar, nous nous sommes assurés qu'il n'y avait plus de serpent, sous les lits. Par contre, encore et encore des perce-oreilles que nous transportons de camping en camping (et ce gratuitement).
Pause à Mali Losinj
Certaines têtes et certaines jambes devaient se poser. C'est ce que nous fîmes dans le chouette camping communal de Mali Losinj. Ecole pour les filles, travail pour le chéri, baignades pour tous et divers bricoles d'intendance, notamment la chasse à l'alcool à brûler. Un sujet à mettre sans plus tarder sur les bureaux des députés européens : rendre accessible l'alcool à brûler de manière homogène. En Grèce, tu en trouvais à tous les carrefours, en Croatie, rien ! Croatte à la fin (blague locale), on n'a pas que ça à faire, de faire les marioles dans les magasins pour se faire comprendre. Et essayez, pour voir, de mimer ou de dessiner de l'alcool à brûler !!!
Ces 5 jours (dont quasiment un dans le ferry de Zadar à Mali Losinj) ont fait un grand bien à toute la famille. Sur le ferry, nous avons croisé 2 jeunes croates cyclos très sympas. Nous irons boire un café avec eux à Zagreb !
Christine
4 mai à Split (1395 kms)
Record battu !
Explosée la performance de Matera... Pulvérisée la montée vers Delphes ! La Croatie vient de nous offrir un terrain d'entrainement digne du maillot de meilleur grimpeur du tour de France, à travers la presqu'ile de Pelijsac et l'ile de Korcula. Des montées à plus de 10 % par endroits (à pied !), des descentes vertigineuses et un soleil (fort) cuisant.
Certes ça avait commencé plutôt tranquillement après Dubrovnik (bye bye gentille Kerstin) direction Trsteno, mais ça s'est ensuite corsé pour rejoindre Ston, puis Juljana. Quant à l'étape vers Orebic, je ne vous en parle même pas ; imaginez-vous seulement sur les 8 kms de descente finale, à fond, avec des passages à 10 %. Bonjour les patins de freins...
Le mot de Violette à l'arrivée à Orebic (après pourtant quelques pétages de plomb en montée) (sic) : “rien que pour la descente, ça valait le coup de monter tout ça !”.
Il n'empêche, les organismes (dopés au chocolat) ont été éprouvés. Et le transfert de Korcula à Split, par ferry (l'occasion de faire un contact cyclo pour la Slovénie, chouette) a été voté à l'unanimité (pas d'abstention). Prochains jours, donc, pause bien méritée à l'A.J. de Split.
Mais que font-ils pendant leurs pauses ?
Nous, nous relevons la messagerie, nous lavons le linge à la “laundrette”, nous faisons du shopping (que les filles), nous visitons les sites (le routard à la main pour la Croatie), nous allons chez le cordonnier faire réparer les chaussures, nous prenons des renseignements pour la suite du voyage (hébergement, horaires de train, de ferry), nous travaillons, nous buvons des bières croates ou des cocas américains, nous nous baignons, nous dormons.
Soirée élection
C'était le délire dans le camping de Trogir. Tous les français étaient rassemblés autour de notre poste de radio, réglé sur les grandes ondes de France Inter. Enfin France Inter ou Europe 1 car nous n'entendions rien. Et de français, il n'y avait en fait que nous 4... Sur les coups de 20h00, nous avons juste entendu Ni.......osy ... prési... ... répu.... ...aise. Merci aux envoyeurs de SMS qui nous ont précisé les résultats. Nos réactions et commentaires sont livrés à notre journal intime
Et pendant ce temps-là le gars de la bande accuse les 42...
