Italie

1er mars à Beauséjour (0 kms)

Départ prévu dans 5 jours

Ca y est, les billets de train sont pris. Nous partons lundi 5 mars de Paris Bercy, direction Rome. Une nuit en couchette dans le "Palatino" parmi les sacoches et hop, arrivée le 6 au matin à Rome Termini.

Pour rejoindre Paris, nous avons prévu de louer un chauffeur particulier, avec voiture et remorque pour y mettre nos 12 sacoches, 2 caisses, le portable et les 4 vélos. Merci Georges !

D'ici-là encore pas mal de travail de préparation à faire. Les vélos de Marilou et Violette sont enfin prêts. Il nous reste quelques jours pour faire quelques sorties, pour les derniers réglages.

Rome Termini, tout le monde descend !

C'est de Rome que nous démarrons le voyage. En espérant que la température soit clémente.

Pour nos premiers jours en Italie, nous allons visiter Rome ; 5 jours au total, avant de partir plein sud vers Naples. Et nous avons trouvé un guide de première classe : Marcello Clarizia, un romain amoureux lui aussi de la petite reine et qui fait partie d'un réseau d'accueil de cyclos-voyageurs (Warms Showers).

Il nous a invité à dormir chez lui, dans sa maison. Et ce n'est pas une nuit qu'il propose de nous héberger mais bien 5, jusqu'à ce que nous prenions la route, dimanche 11 mars.

Un grand merci Marcello, pour ta générosité.

Yves

9 mars à Rome (30 kms)

Arrivée à Paris

Notre chauffeur Georges a tenu sa promesse: il nous a amené tout en douceur jusqu'à la gare de Paris Bercy. On y a bu un café dans une tasse (le petit plus d'Odette!) puis on a déchargé les vélos encartonnés, les 12 sacoches et le supplément gratuit: un sac de nourriture pour le petit frère de Yves de la part de sa maman... Georgio repart après la séance photos et nous voilà comme des vieilles saucisses à la gare à côté de nos 2 chariots et du caddie Carrefour qui contiennent notre conséquent chargement.

Mais bientôt, de chouettes gens nous rejoignent (une maman, un frère, une tante, un ami, des pigeons) et l'après-midi se déroule sur fond de papote et de stress : on n'est pas tout à fait sûr de pouvoir monter les vélos dans le train. Fred, qui avait enquêté sur le sujet avait eu une réponse plutôt positive...

Chaud l'embarquement...

Et voilà, on n'a pas le droit de monter les vélos... Discuss, larmes, re discuss, conviction ... finalement, on passe et nous voilà à faire un puzzle 3D pour caser les vélos, les gamines, les sacoches et nous-mêmes dans le compartiment couchette. Que cela se sache : cele ne rentre pas... Solution autre trouvée : on s'endort et arrivons mardi matin à Rome avec deux heures de retard et un soleil sympatoche.

Marcello notre hôte est là...


Roma, roma

Premiers coups de pédale dans Rome formidables: nous suivons Marcello, le roi de l'hospitalité, quand tout à coup...soudain...brutalement...Violette s'arrête. Témoignagnes:

"j'ai cru à un déraillement, j'ai voulu remettre la chaîne, elle n'était plus là...", Yves, 41 ans.

"J'ai dit à Papa que j'avais déraillé et quand je lui ai montré ma chaîne un peu plus loin sur la route, il a dit des gros mots...", Violette 9 ans.

Marcello et Yves jouent de la clé magique et l'obstacle est vaincu, poil au bras.

Visites du quartier antique, du quartier San Lorenzo, école pour les filles , pizzas de la mort, et viva la vida. Si Dieu le veut, nous serons au Vatican dans une heure...

16 mars à Pompéi (315 kms)

Arriverderci Roma

Dimanche dernier, Marcello nous a mené hors de Rome par des routes sympas (peu de pistes cyclabes!) .Il a roulé avec nous jusqu'à Ostie sur la côte et, de là, a repris un train pour Rome.Yeux embués et coeurs gros en le regardant partir. Chacun son chemin.

Tu voulais faire du vélo, maintenant tu pédales!

Nous avions prévu 4 jours de pédalage qui se déroulent assez bien si ce n'est que les distances notées sur la carte sont sous-évaluées (on réajuste pour la suite). La circulation n'est pas de tout repos mais nous arrivons à emprunter des petites routes au milieu des oliviers et des citronniers. C'est le côté bucolique car les fossés sont souvent recouverts de détritus divers, de la canette au canapé. Italia e crada!!! Sur la route, Violette perd une dent, Yves casse une clé, Marilou prend un beau coup de soleil sur le bras: achat de crema solara a la farmacia. Distance parcourue : 240km

Naples, le bonheur des cyclistes

Jeudi, nous devions faire quelques kilomètres à vélo, rejoindre une petite gare (moins stressante), monter dans le train jusqu'à Pompéi, évitant ainsi de circuler dans Naples. Comme les italiens sont rigolos, ils ne nous ont pas prévenus que la ligne était coupée entre Naples et Pompéi. Atterrissage donc au coeur de Napoli dans des gares gigantesques où le chéri a fait sa musculature pour tout 2007 en montant et descendant les vélos chargés...Napoli qui fait si peur à Violette après les histoires racontées par Marcello et sont amie sur les gangs...Nous tentons de récupérer la gare Vesuviana d'où un train part pour Pompéi, ce qui nous permet de « visiter » la belle, la bruyante, la volcanique Naples. Les gâ de la gâre veulent pas qu'on monte les vélos bien sûr: Les nerfs sont à vif mais la discussion a bien des vertus et après un charabia anglo-franco-italien, il nous reste 4 minutes pour descendre le xième escalier de la journée...Le train part, détente...Arrivée à l'auberge de jeunesse de Pompéi , vers 17h30, sur les genoux.

Aujourd'hui, j'ai réussi à acheter de l'alcool à brûler. Le vendeur m'a présenté d'abord du Martini, puis du vin puis du produit à vitres...Une italienne pleine de bon sens est intervenue et j'ai pu repartir avec ce liquide bien utile pour cuisiner des petits boeufs bourguignons.

Christine

25 mars à Matera (455 kms)

Depuis notre pause de Pompéi (à vélo-ah ah ah) , le trajet a été le suivant: vélo de Pompéi à Salerne par une route terriblement moche, petit crochet en bus jusqu'à Amalfi, traversée d'Ouest en Est en train afin d'éviter les montagnes et les tempètes de neige, balade "à vide" (sans sacoches) dans le golfe de Tarante, étape Tarante-Marina de Grinosa avec vent dans la poire et étape Grinosa-Matera assez sportive car Matera est à 400 mètres. Mais cela valait le coup de monter car le village ancien, inscrit au patrimoine de l'Humanité a de l'allure. De plus, l'auberge de jeunesse installée dans un ancien monastère est franchement formidable. A l'auberge de jeunesse de Tarante, le jeune aubergiste était drole et sympa. Il nous laissé monter les vélos dans la chambre (on ne laisse jamais dehors sauf obligation une fois: l'hotellier n'avait rien voulu entendre. Con comme une tagliatelle celui-là). Mais les parents aident à tenir l 'AJ et eux,nous ont "disputés" pour les vélos et autres détails. Il m'a manqué un peu de vert vocabulaire italien à ce moment précis! Nous avons aussi croisé Flavien, à vélo sur le bassin méditerranéen. Soirée agréable avec échange d'infos et de bouquins en français.

La primavera e fredda

( Pour ceux qui ne maitriseraient pas, comme nous, l'italien, cela signifie que le printemps est frais. Autrement dit, on se les gèle, les oreilles...) Après une Italie ensoleillée et chaude, nous découvrons une Italie très fraiche. A Salerne, le ciel était noir et la pluie nous tombait sur la tète par paquets. Mercredi dernier, nous avons rencontré la neige et avons donc modifié les plans. C'est ainsi que nous avons fait une journée Trenitalia avec une attente de 3 heures en gare de Potenza dans une ambiance sibérienne... Bien sur, nous avions ré-expédié nos gants à notre QG technique de Caen il y a 3 jours, alors nos petites mains ont violacé toute la semaine!!! C'est encore froid ce dimanche alors nous allons visitouiller et surtout profiter du doux confort de l'AJ majestueuse de Matera.

Des filles en or

Ben oui, et de l'or pur. Elles pédalent superbement, mangent avec joie des nouilles plus ou moins cuites, nous font rigoler avec leurs remarques et blagues et s'entendent à merveille. Elles ont une résistance d'enfer et hier, elles avaient largement le dessus physiquement sur leurs vieux parents...On savait qu'elles seraient à notre niveau physique à un moment donné, mais on pensait que ce serait en Croatie, en Mai...

Aujourd'hui, je lave encore du linge à la main (pas de machine à laver dans l'auberge de jeunesse ni dans le bourg). Cela me permettra de renouer avec les gestes ancestraux sympathiques de nos grand-mères et de toutes ces lavandières qui allaient joyeusement au lavoir. Le service de machine à laver des auberges semble avoir été abandonné pour le service "internet point": les voyageurs du 21ème siècle seront donc connectés mais puants...

Christine

Début avril à Tirana

Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Nous voilà finalement arrivés à Tirana, en Albanie. A Brindisi les tarifs de ferry nous ont fortement incités à changer nos plans ! Du simple au triple ! Tant pis pour la Grèce, nous aurons sans doute l'occasion d'y revenir plus tard. L'avantage de l'albanie étant sa proximité avec la croatie. Ce sera plus pratique pour rejoindre Dubrovnik.

La nourriture ici va nous changer de l'italie. Moins de pâtes mais plus de poisson.